Barry, III Ibrahima

Victime


Naissance : Juin 1924 à Bantinguel (Pita)

Etudes :

Diplômé de l'ecole William Ponty en 1944
Diplômé de l'école des impôts de Paris

Kidnappé: en Décembre 1970 Lieu de

Détention : Camp Boiro Assassiné par

pendaison le 25 janvier 1971 à Conakry


Hommage a Barry III Ibrahima

Frequence Gandal

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Hommage a Barry III

Hommage a Barry III

Ne jamais oublier "l'époque où tout le monde avait peur en Guinée." Sortir des séquelles encore vivaces du règne de terreur de Sékou Touré est la condition sine qua non pour que la Guinée aille de l’avant. Prière de nous contacter si vous voulez contribuer aux buts du mémorial>>

Titre de la source de quelqu'un de célèbre

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Resume de la vie de Barry, III Ibrahima


Retour en Guinée.

A la fin de ses études en 1944, Barry III demande à être affecté en Guinée dont il est originaire.

L’avis du chef de service de l’enseignement est intéressant :

Le requérant s’adresse un peu trop tôt à la bienveillance de Monsieur le gouverneur de la

Guinee puisqu’il n’est pas encore affecté à la cette colonie mais comme il s’agit d’un major

extrêmement sympathique, je donne quand même des maintenant un avis tout à fait favorable

au pis-aller sa lettre attendra dans son dossier (le 7 Juillet 1944)

Parcours politique de l’homme

1954 :

Barry III crée la Démocratie Socialiste de Guinée (DSG), avec le français Jean-Paul AlataLa formation politique était critique des abus du pouvoir colonial et des chefs de canton. Mais en même temps, la DSG cherche à faire adhérer les chefs de villages qu'elle considère être une pièce essentielle de la société- voir ci-dessus la lettre à cet effet.

Candidat à l’élection pour remplacer Yacine Diallo comme député de la Guinée à l’Assemblée Nationale française,Barry III vint en 3 ème position après Barry Diawadou et Sékou Touré.

1956 :

Il réussit une belle progression en recueillant près de 10 % des suffrages aux élections législatives de janvier1956, malgré sa mutation à Dakar en septembre-novembre 1955.

1957 :

Élections territoriales de mars 1957, son parti obtient trois sièges, lui-même étant élu conseiller de Pita.

Note sur la ligne anticoloniale de la DSG et du PRA

La DSG avait des positions plus radicales contre le colonialisme et la chefferie locale. La DSG dénonçait la chefferie administrative, qu’ils accusaient de “brutalité, extorsion et pillage”.

Cette rhétorique anti-chefferie vaudra à Barry III la défaveur de certains chefs du Fouta Djalon. La DSG et le PDG envisagèrent de fusionner leurs deux partis.

Mais à partir de septembre 1956, plusieurs militants de la DSG furent tués par les milices violentes du PDG Ces événements mirent fin aux négociations.

Voir des détails sur la violence du PDG et des ces attaques par Jean-Paul Alata

1957 :

Barry III participa à la création du Mouvement Socialiste Africain (MSA), à l’échelle ouest africaine. Le congrès constitutif du MSA se tint à Conakry au mois de janvier 1957.

Barry III devint le secrétaire général.

Suite à la victoire du PDG aux élections territoriales de mars 1957, la DSG de Barry III et le Bloc Africain de Guinée de Barry Diawadou se rapprochèrent pour former, en avril 1958, l’Union des Populations de Guinée, branche guinéenne du Parti du Regroupement Africain (PRA).

Les options du PRA : indépendance et le développement économique

Le parti se positionna bientôt à gauche du PDG, en appelant à l’indépendance immédiate. Ses leaders critiquaient également ce qu’ils jugeaient être les tendances autoritaires de plus en plus marquées du parti de Sékou Touré.

En rejetant la Constitution, le PDG, la Section PRA et tous les mouvements démocratiques ont opté pour l'Indépendance, estimant que ce choix était le seul choix conforme à l'évolution historique des peuples.

Carrière administrative après l’indépendance

1958 - Secrétaire d’Etat à la présidence

1959 - Secrétaire d’Etat à l’économie générale

1960 - Ministre de la Justice

1961 - Ministre du Plan

1964 - Ministre du Commerce

1965- Commissaire du Gouvernement près le tribunal administratif. Barry III perdit son poste suite à la campagne de la Loi-Cadre de 1964. L’excuse était qu’il fallait exclure tout responsable gouvernemental ayant un lien avec des intérêts économiques privés. Barry III avait auparavant travaillé avec la Compagnie de financement du Commerce Extérieur (COFICOMEX), une entreprise commerciale basée à Genève qui avait des intérêts économiques en Guinée. De tempérament calme, pondéré, mais aussi homme franc et direct, Barry III fera cette traversée du désert en continuant à continuer à dispenser des cours comme professeur de droit à l'École supérieure d'administration de l'IPGAN.

1969 - Secrétaire d’état au contrôle financier

Circonstances de son arrestation

Les policiers du parti savaient que Barry III ne se laissait pas faire. Pour cacher le kidnapping, Barry III fut convoqué pour une réunion à la présidence. Il quitta son bureau au contrôle financier qui est proche et il fut arrêté en chemin par traîtrise en décembre 1970.

Barry III est torturé, ligoté, et affublé de talismans fournis par ses bourreaux.

Après un faux procès, MAGASSOUBA MORIBA, BALDET Ousmane, Keita Kara SOUFIANA et lui-même seront nuitamment pendus au pont Tombo par Diarra Traoré en personne, sur ordre et en présence de Sékou Touré et des membres du BPN. .

Le courage :À l'ultime minute, Barry III le Sérianké, réconforta ses compagnons et mourut la tête haute et en conserant son port altier.

Il aurait appelé la malédiction divine sur ses assassins. Rappel: La plupart des auteurs-témoins de ce quadruple assassinat( Ismaël Siaka Touré , Kabassan Keita, Diarra Traoré, etc.) seront exécutés sommairement à leur tour en 1985 par le gouvernement militaire dirigé par Lansana Conté, eur ancien homme de main..

Sur les accusations de collusion sur le débarquement du 22 Novembre 1970

Son fils témoigne des événement du 22 Novembre

J’ai réveillé mon père vers 5 heures revenant moi-même de Gbessia. Il a pris sa jeep en compagnie de son chauffeur. Il était armé et il s’est rendu à la présidence dans l’esprit de la défense de la république comme beaucoup le firent. Durant son parcours vers la présidence des inconnus tirèrent sur son véhicule. Plus tard il fera partie d’un groupe des militaires du camp alpha Yaya qui tinrent position sur l’aéroport

Barry III : un parcours dans l’histoire.

L’engagement politique

La fin de la deuxième guerre mondiale et les débâcles de la quatrième république en France, ouvrirent la voie de l’émancipation des peuples coloniaux. Le mouvement de ce qui fut appelé « l’éveil Africain » se traduisit par la création de partis politiques luttant pour l’émancipation des africains.Dans ce contexte, bien qu’issu de l’aristocratie du Foutah-Djallon, Barry III, militant de convictions sur la justice, la liberté et la démocratie en faveur des opprimés, adhéra aux thèses du socialisme internationaliste. À l’Université de Montpellier il milite à la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière).En 1952 Barry III fut nommé comme cadre supérieur de l’administration française d’Outre-mer comme inspecteur des contributions directes.En 1954 Barry III se lança dans la politique comme fondateur en Guinée française de l’internationale socialiste. II sera un intellectuel défenseur des déshérités, un leader politique promoteur de la démocratie et des transformations sociales et un cadre engagé pour le développement de son pays.En même temps, il exerçait le métier d’avocat.

Le militant de l’indépendance

Quand de Gaule fut appelé au chevet de la France malade de la quatrième République et des guerres de libération en Asie et en Afrique, la décolonisation fut l’une de ses priorités. Contrairement à Salazar qui régnait sur le Portugal d’une main de fer, De Gaulle entreprit une tournée dans les territoires pour proposer le choix entre la communauté et l’indépendance.

En Guinée, contrairement à l’hagiographie mensongère du PDG sur Sékou Touré, Barry III, Barry Diawadou, Keita Koumandian furent parmi les premiers leaders politiques à mobiliser en faveur de l’indépendance de la Guinée.

Mettant en avant leurs convictions politique, Barry III et ces autres leaders politiques, déjà engagés dans la lutte pour la décolonisation, se rallieront à leur rival politique le PDG de Sékou Touré. Il faut noter que ce dernier avait entretenu pendant 4 ans un climat de violence pour s’implanter et supplanter ses adversaires, du fait de l’appui de Cornut-Gentil, le Gouverneur Générale à Dakar (Note importante).

C’est ainsi que la Guinée précéda la plupart des territoires africains d’Outre- mer pour accéder à l’indépendance en Afrique avec un vote presque unanime.

Dans le défi du développement économique

Une fois l’intendances acquise, les cadres politiques guinéens s’engageront avec enthousiasme à bâtir une nation.

Barry III, avec la hauteur d’esprit et la bonne foi patriotique qui le caractérisaient, fut un des ardents artisans de ce un grand projet.

Issu de la royauté de Bantiguel, donc avec une éducation d’aristocrate, il s’engagera à la transformation mentale et intellectuelle qui fera de lui un défenseur des déshérités, un leader politique promoteur de la démocratie et des transformations sociales.

Le gestionnaire pointilleux et intègre.

Au sein de l’administration, M. Barry III sera reconnu comme un technocrate consommé. Pointilleux pour tout ce qui touche aux règles et procédures de gestion administratives, il a tenu d’une main d’expert les départements ministériels qu’il a dirigés sous la première République.

Développant l’esprit d’initiative et de recherche des performances, il imprima en particulier au ministère du Commerce une dynamique telle qu’il suscita des jalousies et des inimitiés. .

Ministre du Commerce, puis du Contrôle financier, et plusieurs fois membre du gouvernement, Barry III a marqué de son empreinte les différents postes ministériels qu’il a occupés.

Ces différentes charges dans l’administration, pour contraignantes qu’elles furent, n’ont jamais empêché ce grand commis de l’Etat de se consacrer à l’enseignement et à la formation de la jeunesse. Dès les premières heures de la Guinée nouvelle, il prit en main l’enseignement du droit commercial à l’école supérieure d’administration (ESA) et contribua ainsi à la formation des futures cadres qui devaient meubler l’administration guinéenne en général.

Dans le collimateur du PDG.

Développant l’esprit d’initiative et de recherche des performances, Barry III imprima une dynamique d’entrepreneurs en particulier au ministère du Commerce. Sa politique de promotion d’hommes d’affaire guinéens devait servir de locomotive pour tirer ce secteur de sa léthargie.

Le PDG lancera une campagne dénommée « la Loi-Cadre de 1964 » qui avait pour but d’étatiser le commerce, afin d’évincer les concurrents politiques potentiel et asseoir les bases du régime totalitaire.

C’était l’épisode du fameux complot Petit-Touré.

La mafia familiale de Sékou qui projetait d’éliminer toute concurrence pour régner en maître absolue dénonça les mesures de promotion des hommes d’affaires guinéens comme « une volonté d’affirmation au sein d’une certaine ethnie. »

Barry III quittera le gouvernement en 1965. La raison officielle avancée pour l’éviction de Barry III était qu’il tout responsable gouvernemental ayant un lien avec des intérêts économiques privés ne devait pas faire partie du gouvernement. Barry III avait auparavant travaillé avec la Compagnie de financement du Commerce Extérieur (COFICOMEX), une entreprise commerciale basée à Genève qui avait des intérêts économiques en Guinée. À partir de 1965, Barry III exercera les fonctions de Commissaire du Gouvernement près le tribunal administratif.

De tempérament calme, pondéré, mais aussi homme franc et direct, Barry III fera cette traversée du désert en continuant à continuer à dispenser des cours comme professeur de droit à l'École supérieure d'administration de l’Institut Polytechnique de Conakry, laissant une impression positive a des centaines d’étudiants.

Il sera rappelé au gouvernent en quatre années plus tard secrétaire d’état au control financier qui sera son dernier poste

Témoignages de Jean Paul-Alata,son compagnon

Dans Prison d'Afrique, Jean-Paul Alata a fait l'oraison funèbre de Barry III ainsi qu'il suit : « Il y a trois mois, il s'en est donc bien allé vers la mort. Lui, dont l'ambition était de diriger son peuple vers la liberté, il s'est balancé au bout d'une corde, en plein centre de Conakry. Un cercle de voyous et de catins ont insulté son pauvre cadavre. »

« La mort miséricordieuse a épargné à son visage la grimace affreuse des suppliciés de la corde. Ibrahima, vaincu de la politique, est resté vainqueur de son dernier combat. Il est mort en regardant l'horreur en face. Musulman sincère, il a accepté l'au-delà comme sa demeure choisie. Il est mort en homme.

Les éloges du bourreau de Barry III, Sékou Touré.

Meeting organisé au Cinéma Vox le 9 octobre 1958, le président Sékou Touré a déclaré entre autres :

“Je sais que malgré la force du PDG, le régime colonial croyait que nos frères du PRA, nos frères d'autres organisations syndicales que l'UGTAN auraient accepté la corruption pour essayer de légitimer ce qui était envisagé pour la Guinée et dont nous avons connu la réalité dans la campagne électorale au Niger : la fraude, la brutalité, la force, l'imposition.

L'unité politique est scellée et nous demandons à tous les responsables du PDG d'oublier ce qui les a opposés au PR A et dans les Comités de quartier, dans les sous-sections de chaque cercle comme sur le plan national, nous leur enjoignons de fraterniser, côte à côte, afin que le programme de la jeune Nation soit rapidement traduit en réalités concrètes.


 
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