Baidy Guèye

Victime


Naissance:

Arrété:

Victime du Complot Petit Touré

Fusillé: en 1965

 


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Temoignages

Titre de la source de quelqu'un de célèbr

Ne jamais oublier "l'époque où tout le monde avait peur en Guinée." Sortir des séquelles encore vivaces du règne de terreur de Sékou Touré est la condition sine qua non pour que la Guinée aille de l’avant. Prière de nous contacter si vous voulez contribuer aux buts du mémorial>>

Titre de la source de quelqu'un de célèbre

Ne jamais oublier "l'époque où tout le monde avait peur en Guinée." Sortir des séquelles encore vivaces du règne de terreur de Sékou Touré est la condition sine qua non pour que la Guinée aille de l’avant. Prière de nous contacter si vous voulez contribuer aux buts du mémorial>>

Titre de la source de quelqu'un de célèbre

Resume de la vie de Baidy Guèye


Oncle de Dr. Bocar Maréga
Homme d'affaires
Patron de l'entreprise d'alimentation Sadicom
Président de la Chambre Économique de Guinée (1960-1965)

Victime du Complot Petit Touré. Fusillé en 1965.
Lettre adressée au Président Sékou Touré, 1er octobre 1963

Témoignages

« M. Guèye a été, on peut dire, le fleuron de l'industrie légère à un moment donné. Grand de taille, jovial, ouvert et battant, brillant homme d'affaires, ce « Self made man » avait beaucoup d'ambitions pour son pays. Sise entre la police routière de Bonfi et le marché, sur le flanc gauche, son usine « SADICOM » contribua à créer beaucoup d'emplois. Il y réduisit la rudeur du labeur des employés en modernisant les installations.

Tous les jours, des milliers de pains de tous calibres, bonbons et biscuits sortaient de l'usine pour être distribuées vers toutes les directions.
Pour le pain, vous pouviez avoir un abonnement mensuel, trimestriel ou annuel. Et tous les matins, à 7 heures, un minibus claxonnait à votre porte pour livrer le nombre de pain correspondant à votre type d'abonnement. En échange, un reçu était détaché de votre carnet d'abonné pour être remis au chauffeur drapé dans son bleu de travail. Le service était régulier et ponctuel. Pour votre ré-abonnement, vous n'aviez pas besoin de vous déplacer jusqu'à l'usine. Il suffisait simplement d'aviser le chauffeur une semaine à l'avance pour qu'il vous livre un nouveau carnet de reçus contre paiement au comptant. Dans le minibus, les pains encore chauds, étaient disposés dans des bacs métalliques grillagés. Le pain était de qualité supérieure, rien à voir avec le tappa lappa bourré d'insectes des annéees de pénurie qui suivirent.
Ainsi, de bonne heure et sans frais supplémentaires, des dizaines de minibus sillonnaient la capitale pour faire les livraisons aux abonnés !
Le service fonctionnait également par camions ou camionnettes pour les bonbons et biscuits à livrer aux commerçants.

La notoriété de M. Baidy était telle qu'elle ne manqua pas, comme à l'accoutumée, de “porter ombrage” au président Sékou Touré, qui ne pouvait supporter la popularité d'un citoyen autre que lui.
Baidy Guèye fut victime de son succès car le régime décida de le faire disparaitre à jamais.

SADICOM fut, par la suite, saisie et nationalisée. La gestion de type socialo-communiste eut raison d'elle peu de temps après. Avec à la clé, le licenciement des nombreux travailleurs et la mise de la clé sous le paillasson.

Et « vive la révolution » !
Telle était, sous la dictature, la récompense pour tous ceux qui se distinguaient dans quelque domaine d'activité que ce fut.
Elle était anthropophage, la révolution ! Elle finit par dévorer la majorité de son élite (civile, militaire, religieuse). Celle-là-mê qui était sensée remplacer les colons boutés dehors par le retentissant Non du 28 septembre 58.
Et depuis, plus rien ! Le pays sombra dans les profondeurs dont on ne voit jusque là le fond ! Paix à son âme et à l'ensemble de nos disparus. »

Boubacar Bah. Conakry, 24 avril 2015

 

Lettre adressée le 1er octobre 1963
au Président Sékou Touré par M. Baïdi Guèye,
président de la Chambre Économique
Patron de l'entreprise Sadicom fabricant du pain en gros

5 pages. Source : Ahmed Sékou Touré (1922-1984). Président de la Guinée de 1958 à 1984.
Vol. 3. Annexe 1.


A Monsieur le Président de la République de Guinée,

En prévision de la Conférence spéciale qui groupera le jeudi 10 octobre 1963 les principaux représentants du Secteur Commercial autour du Gouvernement, j'ai l'honneur de présenter à votre très haute appréciation les suggestions suivantes : l'application du Décret N°255/PRG du 31 mai 1963 réglementant la profession de commerçant sur le Territoire national cause un problème et surtout un préjudice à certains de ces commerçants qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour remplir les conditions qui leur sont exigées.
En effet, nombreux sont ceux qui exercent cette profession de longue date et qui, dans l'impossibilité de remplir ces conditions, se verront éliminés du circuit commercial; ce qui poserait pour eux un problème social, étant donné que la majorité d'entre eux sont pères d'une très nombreuse famille, sans compter qu'ils sont le plus souvent des responsables politiques à divers échelons.
A cela il faudra ajouter que seuls quelques privilégiés nouveaux commerçants soutenus par les Directeurs d'Entreprise et les étrangers ayant amassé des fortunes du temps du colonialisme pourront éventuellement remplir les conditions préconisées par ce Décret.
A mon avis, il serait souhaitable d'associer le commerce privé à la distribution des marchandises de première nécessité.
D'une part, le problème de ravitaillement se trouvera facilité, et les commerçants qui auront prouvé leur honnêteté et leur capacité apporteront ainsi leur contribution, cette fois positive, à la Révolution, et par là même, une solution à un autre problème, le désoeuvrement, cause indiscutable des malaises sociaux. D'autre part, il serait également souhaitable que le délai pour le renouvellement des Cartes Professionnelles de Commerçant soit prorogé jusqu'au 31 décembre 1963. En effet, toutes les patentes payées par les intéressés ont été souscrites de ce droit que je considère comme acquis.

 

 

 


 
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